Lorsque de la drogue est saisie lors d'une opération elle est placée sous scellée et est entreposée au "36", au sein même de la brigade des stupéfiants, dans une toute petite pièce sécurisée. La porte d'entrée étant blindée, seuls quelques policiers ont la clé : le directeur de la PJ parisienne, son adjoint, le patron de la brigade des stups, et quelques enquêteurs.
La drogue n'a pas vocation à rester stockée ad vitam aeternam. Les saisies de stups sont systématiquement détruites. Cependant, au début, pour les besoins de l’enquête, la drogue est placée sous scellée et stockée. Des analyses scientifiques et des prélèvements sont généralement effectués. Il revient ensuite à la justice, au procureur ou au juge d'ordonner la destruction de ces scellés.
Le suspect a l'attitude d'un homme désabusé raconte une source proche de l'enquête, un homme qui ne se fait guère d'illusion sur l'issue de sa garde à vue. Devant ses collègues de l'IGPN, le jeune brigadier n'a pas craqué. Et surtout il ne s'est pas montré très bavard.
Le vol de cocaïne ? Il le nie en bloc. Les 20.000 euros qu'il avait sur lui au moment de son interpellation ? De l'argent gagné légalement en jouant à des jeux en ligne. Le suspect affirme aussi que ce n'est pas lui que l'on voit sur les enregistrements vidéo du 36 quai des Orfèvres, ce n'est pas lui qui sort des locaux la PJ, casquette vissée sur la tête, avec dans les bras deux sacs remplis à ras bord.
Faute d'aveux, les enquêteurs de l'IGPN ont multiplié les axes d'enquête.
Des dizaines de témoins ont été entendus, les téléphones et ordinateurs du suspects ont été exploités, ses comptes bancaires épluchés. Des éléments intéressants auraient été découverts. Mais rien ne permettant de remettre la main sur les 52 kilos de cocaïne.
A la mi-journée, soit le suspect sera remis en liberté, soit il sera déféré au parquet en vue d'une mise en examen.
L'enquête aura avancé rapidement. Une personne a été interpellée dans l'affaire de la disparition de 52 kilos de cocaïne d'une armoire forte située dans les locaux de la police judiciaire parisienne, au 36 quai des orfèvres. Il s'agit d'un fonctionnaire de police à la brigade des stupéfiants, précisent dans un communiqué commun le préfet de police et le procureur de la République de Paris. Le témoignage d'une jeune femme mais aussi des images de vidéosurveillance mettent en cause ce fonctionnaire : il aurait été "vu entrant dans les locaux avec deux sacs et en ressortant peu après et ce dans la nuit du 24 au 25 juillet".
Voici le parcours des saisies:
La garde à vue est terminée pour les deux policiers dans l'affaire du vol de 52 kilos de cocaïne au 36 Quai des Orfèvres. Le suspect numéro 1 dormira ce mercredi soir en prison. Il a été mis en examen notamment pour blanchiment et trafic de stupéfiants.
Il avait été déféré devant un juge dans l'après-midi. Le brigadier des Stups', soupçonné d'avoir volé 52 kg de cocaïne au siège de la PJ parisienne, a été mis en examen mercredi. Ce policier de 33 ans a ensuite comparu devant un juge des libertés et de la détention qui l'a placé en détention provisoire, comme réclamé par le parquet de Paris.
Il a été mis en examen pour détournement ou soustraction de biens par une personne dépositaire de l'autorité publique, et transport, détention, offre, cession de drogue, ainsi que pour blanchiment de trafic de stupéfiants en bande organisée. Un autre policier, soupçonné de complicité dans le vol de la cocaïne, a lui été placé sous le statut de témoin assisté.
Le point sur l'affaire 7 jours après la découverte du vol:
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