Sur la liste publiée - en russe - sur le site du gouvernement russe, le boeuf côtoie le porc, la volaille, le poisson, le saucisson, le fromage, le lait, les légumes et les fruits. Et une bonne partie du monde est concernée : les États-Unis, l'Union européenne, l'Australie, le Canada et la Norvège.
En 2013, l'Europe a exporté pour presque 12 milliards d'euros de produits agricoles vers la Russie.
Mais en sanctionnant ainsi les entreprises et producteurs occidentaux, Moscou sait qu'il va aussi compliquer la vie des consommateurs russes. D'où la mise en place d'un dispositif parallèle pour tenter d'empêcher la hausse des prix des produits agricoles et alimentaires produits en Russie.
Le président de la FNSEA, principal syndicat agricole, Xavier Beulin, s'est dit inquiet.
Il a écrit à François Hollande pour lui demander une réunion d'urgence sur le sujet. "Nous exportons chaque année à peu près un milliard d'euros", et selon lui, la longue liste publiée par Moscou pourrait concerner "plusieurs centaines de millions d'euros". Plus grave, Vladimir Poutine a ciblé des produits difficiles à conserver, comme les fruits, qui seront redistribués sur le marché européen. Cela va donc affecter les prix.
Après la décision russe d'interdire les importations de produits européens, la France peut craindre des répercussions économiques. 10% des exportations agricoles et agroalimentaires de l'UE "vont se rabattre sur les pays européens".
Importations françaises interdites en Russie : "Une ardoise d'un milliard d'euros par an" sur WAT.tv
Moscou a confirmé jeudi le bannissement de la plupart des produits alimentaires européens et américains importés dans le pays. Suite à cette annonce, l'Union européenne se réserve "le droit de prendre des mesures" contre Moscou.
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