Ce ne sont que des recommandations, mais le ton laisse assez peu de place à l'insubordination. D'autant que la Commission européenne dispose de certains moyens pour se faire respecter : ainsi, la France est sous le coup d'une procédure de déficit excessifs - Paris est bien au-dessus, comme d'autres d'ailleurs, des 3% de déficit autorisés...
La Commission préconise donc de réduire la dépense publique à travers tous les postes de dépenses, comme prévu par le gouvernement, de poursuivre la simplification de l'Etat à travers la future loi sur la décentralisation, et surtout de prendre des mesures avant la fin de l'année pour réformer les retraites ; l'idée étant d'arriver à l'équilibre en 2020.
Ces recommandations seront discutées lors du prochain sommet européen des chefs d'Etat et de gouvernement, fin juin. Sans attendre, le Premier ministre a rapidement réagi. Jean-Marc Ayrault a estimé que ces recommandations ne contenaient pas de surprises. "Nous sommes dans la droite ligne de ce qui avait été annoncé", dit-il ; "la France va respecter ses engagements, ce qui implique un certain nombre de réformes, que nous ferons à notre manière." Et le chef de l'Etat, en déplacement à Rodez, a réagi de manière plus tranchée : "La Commission n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire", a dit François Hollande.
L'Espagne, la Pologne et la Slovénie ont elles aussi deux ans pour revenir sous les 3% de déficit ; le Portugal et les Pays-bas ont un délai supplémentaire d'un an. Aujourd'hui, 20 pays sur 27 sont concernés par la procédure d'infraction pour déficit excessif.
Un article sur ce thème, ici.
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