Trois femmes, deux Françaises et une Allemande, ont brièvement manifesté devant le ministère de la Justice à Tunis pour réclamer la libération d'Amina, une Femen tunisienne emprisonnée dans l'attente de son procès, et dénoncer la condition de la femme en Tunisie. Seins nus en plein Tunis : l'action des Femen a été brève.
Et leur interpellation plutôt violente : les passants se sont mêlés aux policiers, et les journalistes présents ont été agressés.
Six journalistes, français et tunisiens, ont d'ailleurs été interpellés - pour éviter, selon l'un d'eux, d'être lynché par la foule. Elles étaient donc trois Femen, deux Françaises et une Allemande, à oser se montrer seins nus en plein Tunis, devant le palais de justice. Pour demander la libération d'Amina, une militante Femen emprisonnée dans l'attente de son procès, jeudi, pour port illégal d'un spray lacrymogène - elle a été arrêtée parce qu'elle venait de peindre sur un muret le mot "Femen", et pas parce qu'elle avait publié des photos d'elle seins nus sur Internet en mars.
Les trois Femen dénonçaient, plus globalement, la condition de la femme dans le pays. "C'est la première action que nous menons dans le monde arabe", a expliqué la dirigeante de Femen à Paris, Inna Shevchenko. "Ces pays et ces régimes totalitaires s'en prennent aux femmes. On ne fait pas attention à ce genre de choses (le risque d'emprisonnement, ndlr)".
Dans l'immédiat, les trois Femen ont été arrêtées. "Elles vont bien", assure la Consul de France qui les a rencontrées. Elles seront traduites en justice, estime le porte-parole du ministère, qui n'a pas précisé les charges retenues contre elles. L'attentat à la pudeur est passible de six mois de prison en Tunisie.
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