Avez-vous entendu parlez du scandale de la viande boeuf remplacée par du cheval dans des plats préparés?
L'enquête enclenchée après la découverte de viande de cheval dans les lasagnes Findus révèle un circuit européen complexe qui traverse plusieurs sociétés et pays européens.
Le directeur général de Findus France assure que la marque de produits congelés n'est pas responsable de la contamination de ses plats avec de la viande de cheval. Le problème viendrait de la traçabilité de la viande au niveau européen.
Findus est une victime dans cette affaire et sans les contrôles de la marque de surgelés sur ses produits, la viande de cheval n'aurait jamais été retrouvée. Voilà, en substance, la position défendue par le directeur général de Findus France ce samedi sur France Info. Pour Matthieu Lambeaux, "si Findus n'avait pas été là, on serait tous encore en train de manger de la viande de cheval dans nos lasagnes. Il ne faut pas tirer sur celui qui a trouvé le problème".
L'entreprise du Sud-ouest, Spanghero, s'est également défendue d'avoir sciemment vendu de la viande de cheval. Interrogé par France bleu Pays Basque, son président rejette la faute sur son propre fournisseur : "Nous avons acheté de la viande bœuf et nous avons vendu de la viande de bœuf.
Si cette viande est incriminée dans l'affaire Findus, nous nous retournerons fermement contre notre fournisseur", se défend Luc Berri.
Pour acheter sa viande, la société Spanghero est passée par un trader chypriote qui a lui-même donné un ordre d'achat à un opérateur néerlandais. Enfin, ce dernier aurait passé commande à deux sociétés roumaines d'abattage de bœuf, porc, mouton et cheval. Bucarest a d'ailleurs annoncé une enquête vétérinaire sur ces deux sites.
Voici lepoint de vue de la filière roumaine:
L'importateur est obligé de contrôler la viande livrée et "s'il n'a pas protesté lors de la réception en constatant que c'était du cheval et pas du bœuf, c'est que soit il était complice avec le producteur roumain, soit il a changé l'étiquette après", juge Dragos Frumosu, le président des syndicats de l'industrie alimentaire en Roumanie.
De son côté, le président de l'association Romalimenta s'étonne que l'importateur Spanghero, sous-traitant de Comigel, n'expose pas les preuves de la responsabilité des abattoirs roumains : "L'importateur français doit montrer les documents, s'il n'en a pas cela pourrait indiquer qu'il l'a achetée sur le marché noir ou qu'il veut cacher quelque chose", explique Sorin Minea.
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