Le 1er juillet 2018, Simone Veil fait son entrée au Panthéon, un an après sa mort. Cette ancienne ministre de la Santé, dont le nom est resté attaché au projet de loi légalisant l’interruption volontaire de grossesse, est une icône française qui a marqué la vie publique du XXe siècle.
Elle est encore adolescente quand l’Histoire vient frapper à sa porte. Le 13 avril 1944, Simone, sa mère Yvonne et sa sœur Milou sont arrêtées par la Gestapo parce qu’elles sont juives et embarquées dans des wagons à bestiaux. Direction le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Quelques semaines plus tard, sa deuxième sœur, puis son père et son frère seront également déportés. Seules Simone et ses deux sœurs reviendront des camps de la mort, en vie.
La Shoah a détruit la famille de Simone Veil, mais pas son incroyable énergie vitale.
À peine rentrée des camps, elle s’inscrit à Sciences Po, se marie, donne naissance à trois garçons. Puis convainc son mari, Antoine Veil, qu’elle n’est pas faite pour être mère au foyer. Elle s’oriente vers la magistrature et à 27 ans, prend son premier poste à la direction de l’administration pénitentiaire.
C’est avec son entrée en politique qu’elle va marquer l’histoire de la France. Alors ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, elle est chargée de défendre la loi de dépénalisation de l’avortement en France. Le 26 novembre 1974, elle vient défendre à la tribune de l’Assemblée nationale composée à 98% d’hommes, le projet de loi.
A ce moment-là, seulement 8 femmes sont députées.
La loi est finalement adoptée le 29 novembre 1974, grâce aux voix de la gauche.
Sa carrière politique ne s’arrête pas là. Tout juste élue députée européen, elle devient en 1979 la Présidente du premier Parlement européen élu au suffrage universel.
Elle deviendra par la suite membre du Conseil constitutionnel de 1998 à 2007.
Le 18 mars 2010 elle rentre à l’Académie française. Sur son épée d’Immortelle, elle fait graver 78651, son numéro de déportée que les Nazis avaient tatoué sur son bras gauche et qu’elle s’est toujours refusée à effacer.
Voici une vidéo explicative sur Simone Veil, c'est ici. Enquête publiée par francetv.education, c'est ici.
Un hommage lui est rendu lors de sa mort.
L'émission de C'est à vous fait témoigner ses fils et nous raconte sa vie:
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